Mon travail autour
de la ligne sans fin me fait réaliser différents types de peintures. J’ai ainsi
créé plusieurs séries de peintures intitulées Ondes, Automorphes, Grappes, Emporte-couleur, Recouvrements, Agrégats, Evidements, Grotesques, puis à présent Fleurs de
ligne. Le dénominateur commun entre toutes celles-ci est la rencontre du
plein et du vide, de l’apparition et de la disparition.
Les peintures Grotesques (2017) et Fleurs de ligne (2018) se succèdent
comme des oxymores visuels qui associent le positif et le négatif, l’avant et
l’arrière. La couleur du fond crée
une torsion par le recouvrement de la ligne sans fin et laisse
affleurer la forme. Ce procédé est similaire à la torsion du
ruban de Moébius dont la bande de papier vrille pour devenir une seule
surface, l’envers rejoint l’endroit. Cette couleur monochrome est à la
fois couleur de fond et couleur de premier plan. La ligne vacille entre
effacement et affirmation. En occultant des parties de celle-ci, je laisse
entrevoir la possibilité d’une forme qui flotte entre deux perceptions.
Projet de peinture murale : Les Fleurs de ligne sur fond blanc succèdent
aux Grotesques sur fond bleu de
Prusse, ce sont des formes évidées. Elles naissent d’une soustraction de la
ligne sans fin pour ne montrer que le squelette de la peinture. Elles
s’ouvrent, s’épanouissent, deviennent fleurs. Le titre Fleur de ligne fait écho aux fleurs de
sel qui se forment par cristallisation à la surface des marais salants sous
l’effet du vent. Mais il s’agit ici de la cristallisation de la peinture.

Fleur de ligne 1
vinylique sur papier, 50 x 65 cm
Fleur de ligne 2
vinylique sur papier, 50 x 65 cm
Fleur de ligne 3
vinylique sur papier, 50 x 65 cm